A road trip ?



18 juillet 2011 - 27 juillet 2011 :
dix jours sur les routes entre Toronto et New York City, pour deux français avides de découverte. Prenez une voiture, ajoutez des grands paysages encore verts, faites chauffer à (très) haute température. Saupoudrez d'une pincée de tourisme, relevez la tête le temps d'admirer les animaux, laissez un peu de place pour les surprises, et vous obtiendrez un "road-trip" tout frais !

C'est l'histoire d'un voyage...

Matériel nécessaire :

- Un passeport
- Une bonne carte bleue
- Une voiture de location (et le permis qui va avec)
- Une tente
- Quelques ustensiles de camping
- Un accès à Internet avant le départ
- Une carte routière
- Si vous n'aimez pas vous perdre, un GPS

Echauffement

Avant de partir en road-trip pour dix jours, il vaut mieux se préparer un peu. Pour l'échauffement, donc, nous avons passé une journée de tourisme intensif à Toronto, qui n'a pas été de tout repos. L'échauffement a lieu en cinq étapes, chacune demandant un niveau supérieur d'adaptation au Canada :

Etape 1 : le bus. 

Saint Jacob's - Toronto en bus ? Facile, pensent les français que nous sommes : on va sur Internet, on regarde les horaires, on prend le ticket dans le bus, et au retour on va à l'arrêt où on a été déposés !
Grossière erreur. Sachez que les bus au Canada, c'est bien plus amusant que ça. D'abord, on trouve la compagnie et l'arrêt le plus proche (en l'occurrence, l'université de Waterloo). Quand on s'y rend, on demande au gardien du parking où se situe l'arrêt. Il nous indique un point à l'opposé du campus, en ajoutant qu'il faut prendre les billets... à la vie scolaire de l'université, cachée au milieu d'un grand bâtiment. Bon. Là, déjà, vous avez raté votre bus, et vous avez vu sur Internet que le suivant était trois heures plus tard. Mais surprise ! Le vendeur vous annonce qu'il y en a toutes les demi-heures à Kitchener (la ville la plus proche), alors que sur Internet, il n'y en avait aucun d'annoncé.
Ah. On prend les billets (ils acceptent même nos cartes d'étudiants), on explique qu'on ne va pas payer avec notre carte vitale mais bien avec notre carte bancaire, on cherche l'arrêt de bus pour Kitchener, et en route pour Toronto !
Nous verrons plus tard comment se déroule le retour...

Informations pratiques
Nom de la compagnie : Greyhound
Arrêts les plus proches de St Jacob's : Waterloo University (peu de départs) et Kitchener (on peut prendre les billets sur place, départs toutes les demi-heures)
Durée du trajet : 2h
Prix des billets : 25 dollars aller-retour en tarif étudiant, environ 30$ en tarif adulte.


Etape 2 : manger


Celle-ci est plus facile, elle permet un petit repos après ces émotions. Mais il s'agit quand même d'une étape. Oui, parce qu'une fois déposés au milieu de Toronto sans plan à la main (on a fini par en trouver un dans un hôtel de luxe : habillez en touristes, imaginez la scène !), il faut bien trouver à manger. Seulement, on voit plein de gens avec des sandwichs et des salades à la main, mais aucun magasin !
Astuce : chercher dans les galeries souterraines. Vous trouverez des "food court" avec des fast food et autres plats à emporter, variés et pas trop chers.

Etape 3 : la CN Tower


On ne voit qu'elle en arrivant en ville, on en parle dans tous les guides : la CN Tower, qui fut le plus haut bâtiment au monde pendant plus de trente ans. Pour compléter notre échauffement, nous avons eu à cœur de visiter ce piège à touristes. Mais on a hésité longtemps devant les prix affichés ! Mais parfois, il faut donner de soi pour mener l'échauffement à terme...

La CN Tower : vue d'en bas

Quand on est en haut et si on a pris le billet le moins cher, on peut voir trois choses différentes : 

le panorama de Toronto 








l'extérieur de la tour (avec un panorama grillagé)


et l'inévitable plancher transparent.

C'est bon ? Vous avez tout fait ? Vous êtes prêts pour l'étape suivante !

Informations pratiques :
Attraction : CN Tower
Lieu : Centre de Toronto (on ne peut pas la rater !)
Prix : 27 dollars par personne minimum (plus pour des attractions supplémentaire)
Durée : Comptez au moins 1h30 avec la queue

Etape 4 : le ferry pour le centre de l'île


Etape suivante : la visite de l'île de Toronto, celle qui nous a fait envie depuis la CN Tower. Après une recherche du ferry (ne pas confondre avec les "cruise" qui font le tour de l'île sans s'y arrêter !), on prend nos billets et zou ! Au centre !


Avant de continuer, une petite pause avec un jeu des différences :




Cherchez l'erreur !




 A l'arrivée du ferry, on admire la vue de Toronto et on profite du parc, presque vide, à part les cygnes, les écureuils et les mouettes... du moins, vide là où nous avons choisi de nous installer : on a vu dans le ferry des groupes de jeunes chargés de pizzas et de glacières, des familles qui vont profiter du parc d'attraction, des amateurs de canoë-kayak.
Un endroit très agréable pour une promenade au frais (enfin, à peu près) !

Toronto vu de l'île


 

Sur l'île
Informations pratiques :
Attraction : ferry vers le centre de l'île
Lieu : sur les docks de Toronto (après les "cruises" quand on vient de la CN Tower)
Prix : 6, 50$ l'aller-retour par adulte (gratuit pour les enfants)
Durée : 15min de trajet, dernier ferry à 23h
Fréquence : des ferrys toutes les 15min, prévoir le temps de faire la queue aux heures de pointe


Etape 5 : le retour en bus

Là, ça se complique en comparaison de la première étape. Si vous en arrivez là, c'est que vous êtes un touriste chevronné et que vous êtes prêts à partir en road-trip.
Donc, par logique française, nous nous rendons au lieu où le bus nous a déposés à l'aller, avec de l'avance pour avoir le temps de manger. Suspects de nos mésaventures de l'aller, nous demandons sur place où se trouve l'arrêt de bus de Greyhound ; on nous indique un point sur la carte. 5 km plus loin.
On finit par le trouver, non sans quelques détours (et secourant au passage une touriste qui n'avait pas de carte, elle). Seulement, le départ est pour bientôt et nos estomacs grondent ! Je garde la place dans la file pendant que Mehmet court chercher à manger (oui, ici, on fait la queue pour monter dans le bus : et si on est à la fin, on risque de ne pas monter faute de place !). Vingt minutes plus tard, il revient avec un smoothie : rien d'autre de disponible aux alentours... 

Informations pratiques :
Lieu de l'arrêt de bus : Bus terminal, sur Bay Street
Fréquence : demandez au terminal ! Attention, tous ne vont pas jusqu'à Waterloo 

Mais ça y est, l'échauffement est terminé, on est prêts à partir !



Jour 1 : Saint Jacob's - Niagara Falls

1h30 de route pour ce premier jour, avec une tente et quelques éléments de survie dans les bagages (céréales, jus d'orange, pâtes...). Un hôtel au rabais réservé avant de partir dans une petite ville à 5 km des chutes du Niagara, nous sommes arrivés en fin d'après-midi, juste à temps pour filer aux chutes et les contempler de jour...








... et de nuit !


 

Sans oublier une visite de la ville touristique et de ses "bienfaits" au passage : fast food, casinos dont la climatisation arrive jusqu'au milieu de la route (ça tombe bien, il fait chaud)... et un fabriquant de douceurs.








Enfin, les yeux plein d'images et trempés alors qu'il faisait 38°C et pas un nuage (oui, vous voyez la brume dans les chutes ? Au retour, elle était de notre côté... Je peux vous assurer que l'eau est fraîche !), nous retournons au motel pour une bonne nuit de sommeil. Froide. La clim était à fond, et notre voisine nous a demandé si on savait la régler... Parce qu'elle avait trop chaud !

L'extérieur de l'hôtel : notre porte est celle dans le coin à droite




Informations pratiques :
Lieu : Niagara Falls
Hôtel : MoodIResort - Overnnite Inn
Prix : 34$ pour une nuit
Réservé sur : Booking.com
Prix du parking près des chutes : 20 $ pour la journée

Jour 2 : Niagara Falls - Webster Park

La douane

Aujourd'hui, on passe la frontière !
On avait prévu d'y aller le matin pour ne pas trop attendre : finalement, on est arrivés vers 11 heures et on a patienté... 5 minutes ? En essayant de ne pas confondre la file pour ceux qui ne restent qu'une journée et les autres, on arrive finalement devant un douanier à l'air peu commode. On répond aux questions comme on peut (il n'avait pas très envie de répéter plus lentement), on se gare, on monte dans le bâtiment indiqué. On essaie de comprendre le nom qu'ils appellent au haut-parleur... Le douanier a l'air perplexe quand on lui explique qu'on est des français avec une voiture l'Ontario qui vont à New York City ^^ Et après les empreintes, la photo et la certification que nous ne sommes pas de dangereux terroristes, on repart avec un permis de passage. Bien sûr, pour payer le visa, ils n'acceptent que les dollars américains, que nous n'avons pas encore sur nous... Heureusement, la carte de crédit fonctionne bien. 
USA, nous voilà !

Informations pratiques :
Durée estimée : 15 à 20 minutes si, comme nous, il n'y a personne
Papiers demandés : passeport (avec les billets d'avion si possible, nom et/ou adresse du lieu de résidence aux USA
Prix : 6 $ par personne. Attention, seuls les dollars américains et les cartes de crédit sont acceptés.

Le pont qu'on a traversé juste après avoir passé la frontière : première impression des USA



Les routes américaines

La première impression des routes américaines est assez forte : ici, tout est grand. Voitures, camions, boulevards, feux, drapeaux... C'est encore plus flagrant qu'au Canada. 




La seconde impression, c'est qu'il ne vaut mieux pas respecter les limitations de vitesse : tout le monde est au-dessus et il est souvent dangereux de rouler plus lentement ! Si on veut éviter les tête-à-queue des immenses camions qui n'hésitent pas à doubler à 130 km/h (y compris par la voie de droite), il est préférable d'accélérer un peu. Voire beaucoup. D'ailleurs, on voit très souvent des pneus de camion éclatés sur le bord de la route... 

Que dire d'autre ? L'essence et l'autoroute sont vraiment peu chers (l'essence est moins chère que l'eau en bouteille, si si !), il y a beaucoup de ponts et de travaux, mais qui gênent beaucoup moins la circulation que chez nous. Il n'y a presque que des autoroutes, et mêmes en ville, il y a souvent trois voies. Bref, c'est le pays des voitures !

Informations pratiques
Code de la route : on peut tourner à droite au feu rouge s'il n'y a personne sur les routes. Il semble autorisé de doubler par le file de droite. Les sorties d'autoroute sont régulièrement sur la gauche. Attention : le feu est de l'autre côté du boulevard, il ne faut pas s'arrêter à son pied mais bien avant ! Et dernier détail : les noms de rues qu'on voit depuis la route sont ceux des rues qu'on croise, à l'inverse de chez nous. 
Autoroutes : Peu sont payantes, en tout cas elles sont peu chères : pour 260 km, on a payé 8 $ 50... (le dollar canadien est accepté près de la frontière, heureusement !)


Irondequoit : recherche d'un camping au bord d'un des grands lacs

Après toutes ces découvertes et environ deux heures de route, nous arrivons à notre destination Irondequoit, certains de trouver un camping puisqu'il s'agit d'une ville près d'un lac. Nous suivons le GPS jusqu'au bord du lac avant de longer la côte, longtemps. Pas un panneau n'indique la direction à suivre. Nous passons devant une plage, un Young Camp où une maman nous explique qu'elle n'est pas campeuse mais qu'il y a un parc à côté, nous nous rendons dans ce parc... Pas de camping à l'horizon, mais un golf, et que des belles voitures. Habillés en touristes et détonnant quelque peu avec le paysage, on se rend dans la cabane de golf pour demander notre direction. Imaginez un peu la tête du vendeur ! Il a eu tellement de mal à comprendre qu'on a fini par se demander s'il n'y avait pas un autre mot pour dire "camping" ici !

La "cabane" de golf

 Heureusement, très serviable, il nous écrit sur un papier l'adresse du centre des parcs de la région (car non, il n'y a pas de camping dans celui-ci.) Il faut retourner en ville, à 30 minutes en voiture (là d'où on vient, en fait). Une fois sur place, on a encore du mal à faire comprendre qu'on veut camper (Mehmet a même demandé s'ils avaient un autre mot, mais il nous a répété "camping". Notre accent doit être terrible ^^). Mais finalement, on comprend qu'il n'y a qu'un parc où on peut camper, c'est à 30 minutes d'ici... Près du lac. Mais un peu plus loin sur notre route.
Le camping trouvé à Webster Park, la banque aussi (on n'avait toujours pas de dollars américains et le camping ne prenait pas la carte bleue), on monte la tente, fourbus mais heureux, pressés de se rendre au lac pour nous rafraîchir. On a quand même pris le temps de dire bonjour aux écureuils, aux oiseaux et à la biche qui sont venus nous rendre visite dans la forêt qui borde l'emplacement...




Hop ! On reprend la voiture pour trouver une plage. On roule. Dans un sens. Dans l'autre. Tous les accès au lac semblent privés... En désespoir de cause, on demande à une dame de passage, qui nous indique une crique. L'endroit est charmant, très joli... Mais c'est un ponton qui mène sur une eau dans laquelle on n'a pas du tout envie de se baigner !
Tant pis pour le rafraîchissement, on regarde les cygnes qui viennent nous dire bonjour. C'était si joli qu'on a décidé de revenir après le repas (hamburger frittes ^^) pour le coucher du soleil. Et on a bien fait !


Après un bon feu et la contemplation des étoiles (ou plutôt des lucioles qui clignotaient de partout dans la forêt autour, c'était magique), on est sur le point de se coucher quand... On s'aperçoit que la lampe intérieure de la voiture est toujours allumée. Encore un peu et on ne redémarrait plus le lendemain ! Seulement voilà : impossible de l'éteindre. Mehmet finit même par la démonter, mais celles des pédales aussi restent allumées. Et là, on a une idée géniale : lire le guide de la voiture. Bein oui, sur les voitures canadiennes, il y a un petit bouton qui laisse les lampes intérieures allumées en permanence. Il suffisait de le tourner ! Je crois qu'il était temps de nous coucher...

Informations pratiques :
Nom du camping : Webster Park Campground
Prix par nuit pour une tente : 26 $
Emplacement : Eau, électricité, table de pique-nique et foyer. Possibilité d'acheter du bois ou de ramasser celui de la forêt qui borde les emplacements.
Sanitaires : très corrects. (attention, il faut prendre des jetons à 50c pour la douche !)
Type de camping : plus commode pour une promenade en forêt que pour une baignade dans le lac.

Jour 3 : Webster Park - Adirondack Park

Au programme ce matin, promenade dans la forêt du Webster Park, que nous n'avons pas eu le temps de visiter hier. Le sentier est bien marqué et la promenade agréable : arbres, clairière, arbres, boue, oiseaux... Tout ce qu'il faut !



Mais pas le temps de s'éterniser : on a plus de trois heures de route aujourd'hui, et il faut encore trouver un camping. Une fois arrivés en bas du parc (sur la carte), on entre dans un bâtiment qui semble le visitor centers. C'est un policier qui nous répond qu'on est aux archives et qui nous indique comment rejoindre la route qui entre dans le parc, au bord de laquelle on devrait trouver un camping. Une bonne demi-heure de route plus tard, on s'installe dans un camping sympathique mais avec beaucoup de voisins. On a même accès à une petite plage au bord d'un lac, la fraîcheur est agréable après le montage de la tente où il fallait éviter les nombreuses racines !




Après un dîner pris en même temps que les écureuils, on profite de la dernière lumière pour prendre la voiture en photo (bein oui, après tout sans elle on ne serait pas allés bien loin...), et au dodo. C'est que les vacances, c'est fatiguant : la lutte contre les moustiques commence dès 9h du matin et ne s'arrête que quand on est à l'abri derrière la moustiquaire ou dans la voiture. 
Et si on compte le nombre de boutons que j'ai eus, je crois bien que ce sont eux qui ont gagné.








Informations pratiques : 
Lieu : Adirondack Park
Camping : Entre Mayfield et Northville, sur la route 30
Prix du camping : 29 $ la nuit (dont les taxes qui donnent accès au parc naturel et à la plage)
Emplacement : table de pique nique et foyer de barbecue. Grande taille mais beaucoup de vis à vis. Baignade possible.
Sanitaires : gratuits. En très bon état, propres et fonctionnels.

Jour 4 - Adirondack Park - Catskill Park

Aujourd'hui, le programme est simple : beaucoup de route vers le sud pour rejoindre notre dernier camping avant New York. La route se passe sans problème, jusqu'à l'arrivée au Catskill Park, un immense parc naturel. Pour une fois, nous avions une adresse de camping avant d'arriver : nous pensions donc avoir le temps de profiter du parc et de nous baigner dans un lac pour nous rafraîchir, car la température ne cesse de monter. Après une heure à tourner en rond et à entendre dire que nous n'étions qu'à trois miles du camping, nous avons fini par nous demander si nous n'avions pas affaire à notre premier camping-fantôme... Pourtant, nous avions vu des pancartes, demandé à des habitants du coin (et on avait même compris leurs réponses, quelques fois !) et fait toutes les routes sur au moins trois miles. 
Au moment où nous nous apprêtions à jeter l'éponge, un cri libérateur s'échappe de nos lèvres : "Campgrouuuuuund" ! Oui, il était là, l'immense panneau devant lequel nous avions dû passer au moins trois fois sans le voir. 

Notre étendoir : l'air était tellement humide que la couette était trempée...

... et les matelas aussi !

Nous voilà donc dans un camping désert en pleine forêt, où nous avons la sensation d'être seuls au monde. Sensation fort agréable si on ne nous avait pas fait signer une décharge à l'entrée, nous demandant de faire attention aux ours... Entre autres, ne pas porter dans la tente les vêtements avec lesquels nous avions mangé et ne rien laisser traîner parce que "we often have bears in this campground, so you have to be carefull".  Rassurant, n'est-ce pas ? Du coup, nous passons le reste de l'après-midi à ramasser du bois dans la forêt pour faire un immense feu ^^ 
Seulement voilà : il faisait une chaleur insupportable, lourde et humide, qui empêchait tous mouvements consécutifs de plus de trois minutes sous peine de tourner de l’œil. Les rares campeurs qui passaient à côté du feu faisaient toujours une réflexion amusée sur la chaleur ^^ Mais ça valait le coup : la nuit tombée, les moustiques chassés et les campeurs endormis, le feu de bois et la voûte étoilée rien que pour nous, en plus du ballet des lucioles qui nous accompagnaient, on a passé une super soirée... 

En camping, il faut savoir vivre avec des conditions de vie précaires.

Et faire feu de tout bois !

Par contre, gare aux douches et aux sanitaires le lendemain : nous qui voulions une douche froide, nous ne pouvions pas régler la température et elle était bouillante, en plus de ne pas être très propre ! Quant aux sanitaires, il y avait tellement de bestioles qui y avaient fait leur nid que nous avons préféré attendre une aire d'autoroute... Sans parler de la couleur de l'eau, plus proche du lait que de notre eau !



Informations pratiques :
 Nom du camping : Kesington Campground, à Bearsville
Prix de la nuit : 27 $ pour deux, droit d'entrée dans le parc compris
Sanitaires : gratuits, mais il ne faut pas avoir peur de la nature !
Emplacement : eau pas loin, table de camping et foyer de barbecue. 
Possibilité d'acheter du bois ou de ramasser celui qui est part terre dans le forêt.
Lac à 30 minutes en voiture. 
Douches loin des emplacements.

Jour 5 : Catskill Park - New York City





Ça y est, nous y sommes ! New York City ! Première surprise : le prix du pont qui permet d'entrer sur l'île. Les autoroutes ne sont pas chères, mais avec les ponts, ils ne rigolent pas ici ! Enfin, ce n'est pas ça qui va nous arrêter (de toute façon on ne peut plus faire demi-tour). Et heureusement : entre la traversée du pont et la route le long de l'eau, le premier panorama est splendide. 

Grâce au GPS, nous trouvons l'hôtel très rapidement : il est situé près de Broadway, sur la 72 ème rue, c'est-à-dire dans l'Upper-West Side. Et là, gros coup de chance : la rue d'en bas de l'hôtel est gratuite jusqu'à lundi (dernier jour de notre séjour ici) et nous y trouvons une place ! Nous comptions garer la voiture dans le New Jersey pour trouver un parking pas cher, mais sous notre fenêtre, c'est quand même mieux !


Première impression de NYC : il fait chaud. Très, très, très chaud. Et pour cause : après un coup d’œil aux infos, aujourd'hui est un record historique : pas moins de 42°C annoncés à la météo (et affichés à Times Square, comme nous avons pu le constater un peu plus tard). Nous prenons donc la décision qui s'impose : après nous être installés, nous choisissons une activité en intérieur, à savoir le MoMa, musée d'art moderne célèbre dans lequel j'ai lu qu'il y avait un étage entier réservé aux impressionnistes, expressionnistes et surréalistes. Tout ce que j'aime !
Une vérification des horaires dans le guide m'apprend que l'entrée est gratuite le vendredi soir à partir de 16h. Ça tombe bien : nous sommes vendredi, il est 15h30 et il nous faut 30 minutes de marche (dixit le GPS) pour y aller. Elle est pas belle, la vie ? 

Mais avant de vous en parler davantage, un petit point sur l'hôtel : les douches et toilettes sont dans le couloir, relativement propres bien qu'un peu vétustes. La décoration de la chambre est... particulière : jugez par vous-mêmes.








Mais point essentiel : il y a la clim !!!

Informations pratiques :
Nom de l'hôtel : Hotel Riverside Studio
Prix par nuit : 70 euros pour les chambres à salle de bain séparée
Propreté : propre, mais vétuste
A proximité de : Alice's Tea Cup, Central Park Ouest, Columbus avenue (avec plein de restaurants), Broadway. Times Square à 20 minutes à pied.

Passons donc au MoMa, que nous parvenons à rejoindre en nous arrêtant dans des magasins pour profiter de leur clim. La visite du dernier étage avec l'exposition temporaire nous laisse perplexes : nous avons un peu de mal à adhérer à un art que nous ne comprenons pas. C'est sans regret que nous filons à l'étage qui nous intéresse (le cinquième). Il faut un peu jouer des coudes vu la foule, mais ça vaut le détour ! La plupart des peintres sont français ou ont vécu en France : Van Gogh, Picasso, Matisse, Monet, Dalhi... Les célèbres montre molles de ce dernier sont encore plus impressionnantes en vrai. Toutes petites, noyées derrière les touristes, mais elles dégagent quelque chose de grinçant malgré tout, quelque chose à côté duquel on est obligé de s'arrêter.
Ma préférence reste tout de même à la salle entière consacrée à Monet et ses Nymphéas,







Au ciel étoilé de Van Gogh, une belle surprise : je ne me souvenais plus qu'il était aussi beau (dommage que la photo soit floue, mais le flash était interdit et les touristes remuaient pas mal)





Ainsi qu'à un artiste Turc, Cengiz Çekil, qui avait marqué sur chacune des pages d'un carnet "Bu gün de yashiyorum", c'est-à-dire "Aujourd'hui aussi je suis vivant". Sauf sur la dernière page, où il écrivait qu'il partait à la guerre. 
Nous avons trouvé cette œuvre très forte dans sa simplicité, et très poignante. 


Une mention aussi à la fontaine du Jardin des Statues, dans laquelle il était interdit de jeter des pièces :


Et pour terminer cette journée d'aventure, nous nous attardons à Times Square à la sortie du musée. Times Square, lieu de tous les films, de toutes les séries, de toutes les publicités... Eh bien, c'est exactement comme à la télé : écrans géants, touristes partout, taxis jaunes aussi bien sûr. 





En somme, tout est démesuré : il y a même une grande roue dans un magasin !



Ah, et pour finir avant d'aller nous coucher (parce que là, il faut vraiiiment qu'on dorme, on est épuisés et nos jambes menacent de nous lâcher !) : une petite preuve que New York, c'est comme à la télé, mais en vrai. Il y a même des tops modèles qui font des séances photos.






La dernière, c'était juste pour prouver que quand ils sont pris au mauvais moment, eux aussi peuvent avoir des sales têtes ^^

Sur ce, bonne nuit et à demain !

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